MARTINO NICOLETTI, ANIME DI SABBIA (ÂMES DE SABLE), PARIS, ÉDITIONS LE LOUP DES STEPPES, 2016

La passion et l’amour peuvent-ils résonner simultanément à travers différentes époques et continents ?

Sur toile de fond de gratte-ciels, temples et rues bondées de Bangkok d’aujourd’hui, dans la vie de Nina, charmante professeur de français expatriée, apparait Mei, énigmatique réalisateur thaïlandais récemment rentré d’Europe.

Un vieux et usé livre bleu, trouvé par Mei sur un étal de Londres fait précipiter le présent et sa propre vie dans un autre espace-temps : nous nous retrouvons alors en 1925 où le jeune anthropologue britannique Edward Matthews arrive à Malekula, île sauvage et indéchiffrable au cœur des mers du Sud, pour étudier la religion indigène et ses rites d’initiation.

Malgré la distance, une liaison subtile faite de lettres passionnées, de soupirs et de souvenirs, continue à unir le brillant chercheur à Judith et à l’Angleterre. Au fil des mois, l’attraction pour les cultes ancestraux de Malekula se transforme cependant pour Edward en une spirale insidieuse qui le rendra finalement prisonnier de la puissance occulte de l’île…

La voix de la mer, pont vivant capable de réunir temps et destins apparemment si différents, permettra t-elle à un passé non résolu de trouver enfin sa libération dans le présent ?

« … L’eau garde vraiment beaucoup de souvenirs, Nina. Des souvenirs fluides, insaisissables. Des souvenirs qui deviennent des voix pour ceux qui sont capables de devenir semblables à l’océan ».

Martino Nicoletti, Anime di sabbia, Paris, Éditions Le loup des steppes, 2016