« Je regarde autour. Je me trouve plongé dans un tableau qui semble celui d’un autre temps : des moines debout devant un tabernacle cherchant dans les paroles de prières codifiées depuis des millénaires, le sens profond de leur existence. Des religieux à genoux face à un autel en simple bois d’olivier creusant dans leur propre cœur comme s’il s’agissait d’un puits de lumière à la recherche de la Source vive et impalpable de leur vie ainsi que de l’univers entier. Je ne peux rester qu’enchanté. Dans cette pièce gardée par la pénombre, la récitation psalmodiée des moines se mêle à de longues pauses de silence : un silence dense et profond, palpable et ébouriffé seulement par le chant des hirondelles dehors et le son de la cloche du sanctuaire qui nous annonce le passage du temps ».

 

Nicoletti Martino, « Le silence : porte vers l’infini », Inexploré, n. 39, juin-août 2018

 

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